IA, IA, IA… Pas une journée ne passe sans que l’on entende parler d’intelligence artificielle. C’est l’armagedon, la fin du Monde, le début d’une nouvelle ère.
La révolution technologique est tellement énorme que nous assistons, à l’échelle internationale, à une véritable partie d’échec. Une guerre de positions entre pays avec pour objectif de se positionner vite, très vite, comme leader sur ce nouveau marché.
C’est dans ce contexte qu’une commission de l’IA vient de remettre son rapport à Emmanuel Macron. Une étude touffue de 130 pages qui dresse un état des lieux de la situation de l’IA en France et propose des recommandations pour faire de la France l’un des leaders mondiaux sur le sujet de l’IA.
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En France, seulement 5% des emplois seraient menacés par l’IA
Sur le sujet de l’emploi, l’étude se veut rassurante.
Oui l’IA va remplacer des taches, mais pas des emplois.
Parmi les jobs les plus susceptibles d’être touché par l’IA, on trouve les emplois administratifs et commerciaux.
L’étude révèle par exemple que les métiers les plus fragilisés et susceptibles d’être remplacés par les IA. Parmi eux se trouvent les télévendeurs, les comptables et même les secrétaires.
Plus globalement, les professions intellectuelles ne sont pas épargnées
Le rapport évoque une étude américaine publiée en 2023, selon laquelle ChatGPT a eu un effet négatif sur l’emploi et la rémunération des travailleurs indépendants américains. Parmi les métiers là aussi menacés, il est question de saisie de données, de développement logiciel et même de marketing.
« Certaines professions du savoir, de la stratégie et de la créativité (médecins, enseignants, avocats, journalistes, artistes, etc.), autrefois perçues comme des creusets de l’intelligence humaine, pourraient être affectées par une réduction du nombre total d’emplois. »
Si certains emplois vont être remplacés, d’autres vont être améliorés
Si la commission estime que 5% des emplois français sont menacés, elle estime que 13% sont amenés à évoluer vers plus de performance et de confort.
La commission y voit une opportunité de croissance économique pour le pays et donc une opportunité de création d’emploi.
En gros : il va y avoir de la casse, mais au final, on retombera sur nos pattes.
L’IA va aussi créer de nouveaux métiers
Autre fait relevé par le rapport : le développement de l’intelligence artificielle créera ses propres emplois.
Il va falloir du monde pour développer les IA et aussi pour les déployer.
Selon France Travail, il y a d’ores et déjà presque 90k postes directement liés à l’IA à pourvoir en France.
Problème : il n’y a pas suffisamment gens formés en France.
Concrètement, en France, les formations portées sur l’IA de niveau BAC+3 ne représentent chaque année que 16k places. Il faudrait au moins tripler ce chiffre en 10 ans.
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Soyons lucides, la France est en retard
Le rapport se veut lucide. La France est déjà en retard.
L’enjeu est grand, d’après la commission, car le risque est un déclassement historique à la fois économique et géopolitique.
Nous pourrions être soumis à une dépendance technologique, d’autres pays.
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Pour que la France ne rate pas la vague, il va falloir sortir la Moula !
L’autre grande conclusion de cette étude, c’est que la France va devoir investir pas moins de 5 milliards d’euros par an jusqu’en 2030 pour être compétitif sur le secteur de l’IA.
La conclusion, c’est 25 recommandations, et un prix en face de chacune d’entre elle !
Comment se divise ce budget entre cinq grandes catégories :
45 % pour des investissements technologiques et industriels
35 % pour le déploiement de l’intelligence artificielle au service des citoyens
10 % pour la diffusion de l’intelligence artificielle dans l’économie
9 % pour l’appropriation collective, l’information et la recherche.
1 % pour la gouvernance française, européenne et mondiale.
En plus de ses investissements publics, la commission propose la création d’un fonds dédié de 10 milliards d’euros pour financer les besoins des petites et moyennes entreprises et aider le secteur privé à s’adapter.
Ce fond serait financé à hauteur de 3 milliards par des capitaux publics, et 7 par des grandes entreprises françaises.
Une des plus grosses dépenses du programme et de monter un projet européen pour créer une filière autonome de semi-conducteur spécialisé. C’est donc dans le hardware qu’il faut investir.
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Mistral AI en test de gondole
Face à OpenAI et aux géants américains, la France a aussi quelques pépites.
Parmi elle, Mistral apparait comme le chef de fil d’un écosystème qui émerge.
Mistral c’est une Start up française lancée en 2023 par 3 chercheurs français formés à Polytechnique et qui sont passés par Meta et Google.
Mistral Ai travaille à la mise en oeuvre de modèles de langages capables de rivaliser avec OpenAI.
https://mistral.ai/fr/ La solution est déjà live et tient tête à ChatGpt par bien des aspects.
Après quelques levées de fonds, l’entreprise française est aujourd’hui valorisée à 2 milliards de dollars.
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Autre réussite Française, le rapprochement du journal Le Monde avec Open Ai
On savait OpenAI en tractations avec plusieurs médias pour entraîner ses LLM sur leurs publications. En France, c’est avec le journal Le Monde que le premier accord a été signé
OpenAI puisera en toute légalité dans le contenu du quotidien pour entraîner ses modèles et enrichir les réponses de ChatGPT.
Le Monde, de son côté, s’assure d’une nouvelle source de revenus tout en protégeant ses droits d’auteur.
