Épisode 358 : Aujourd’hui on analyse les effets sur le publicitaire de la crise économique liée à la pandémie de Corona virus. Et bien sûr, on vous donne nos conseils pour préparer la suite, comment continuer à communiquer, et à amplifier son message grâce au publicitaire.
2020 devait être une grosse année pour le publicitaire
2020 devait être une année particulièrement chargé pour le publicitaire de manière général !
- Euro 2020
- Jeux Olympiques 2020
- Élection présidentielle américaine
Que des gros événements qui sont aujourd’hui soit annulés, repoussés, ou en grosse remise en question !
L’épidémie qui touche le monde entier et globalement les pays occidentaux, a modifié en profondeur les stratégies des marques !
D’après l’agence publicitaire Reuters c’est près de 600 milliards de dollars alloués à la publicité qui viennent d’être suspendus pour le moment !
C’est de l’argent qui devait être dépensé par les marques via de nombreuses agences publicitaires et destinés aux plateformes comme Facebook mais aussi Google, ou les diffuseurs, les magazines, ou les campagne d’affichage…
Mais la crise du Coronavirus génère un effet domino
Une chute des budgets publicitaires investis
Des secteurs complets de l’économie mondiale arrêtent leurs investissements publicitaires du jour au lendemain.
On pense évidemment à l’industrie du tourisme.
Aux Etats-Unis en 2018, l’industrie du Travel a dépensé 4,6 milliards de dollars en ligne.
C’est un effet domino qui s’abat aujourd’hui sur le monde économique et la publicité en est le bout de la chaîne.
Les secteurs les plus touchés comme le tourisme, ne vont pas faire de la publicité pour des vols d’avions qui n’existent plus, des chambres d’hôtels fermées…
Le moteur de recherche chinois Baidu prévoit déjà une baisse de 18% de ventes issues de la publicités.
Twitter annonce des baisses importantes de ses revenus publicitaires
Twitter Inc a publié ses perspectives de chiffre d’affaire du premier trimestre et prévoit une perte d’exploitation alors que l’épidémie de coronavirus a freiné les ventes d’annonces.
C’est le grand paradoxe, l’épidémie a rendu les plateformes sociales telles que Twitter vitaux, car les gens cherchent à se tenir au courant des dernières nouvelles des autorités et à rester en contact virtuellement avec leurs amis.
Mais de nombreux annonceurs ont réduit les budgets marketing pour limiter les coûts en raison de l’incertitude liée au virus.
D’autres hésitent à faire de la publicité aux côtés des discussions sur les coronavirus de peur d’associer leurs marques au sujet sensible.
Twitter est la première grande plate-forme américaine financée par la publicité à divulguer l’impact du coronavirus et les investisseurs vont maintenant voir comment les Facebook et Google d’Alphabet s’en sortent.
Les entreprises technologiques n’ont jusqu’à présent révélé aucun impact financier de l’épidémie.
Facebook touchés sous différents aspects
Facebook a annoncé la fermeture de ses bureaux pour se plier au confinement durant l’épidémie.
C’est donc de nombreux employés qui ne peuvent pas travailler à domicile qui ne peuvent plus travailler du tout.
Ces restrictions de personnels vont avoir un effet sur le publicitaire.
« Nous utilisons une combinaison de personnes et de technologies pour examiner les publicités sur Facebook et Instagram, et nos systèmes automatisés jouent déjà un rôle important dans ce processus. Maintenant, avec une main-d’œuvre réduite et distante, nous comptons encore plus sur la technologie automatisée. »
Facebook nous prévient qu’avec moins d’humain et plus de technologie, il va y avoir des retards sur l’examen des publicités.
Vous verrez peut-être vos publicités refusées pour de mauvaises raisons, ça arrive habituellement mais on peut faire appel.
Les appels seront retardés voir réduits parce qu’il manque de personnels pour traiter les demandes !
Le conseil de Facebook : Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras
Prolonger vos campagnes plutôt que d’en créer des nouvelles !
Et oui, prenez vos campagnes publicitaires les plus performantes et maintenez-les dans la mesure du possible plutôt que de prendre le risque de ne jamais pouvoir enclencher la nouvelle !
Côté Google Adwords ça ne sent pas bon non plus…
Un exemple avec Amazon qui se retire d’Adwords
Amazon a réduit les dépenses sur Google Ads à pratiquement rien. Quasiment toutes ses annonces publicitaires sur Google ont disparues le 11 Mars. Les événements actuels en sont la principale raison.
Il semble qu’Amazon réagisse à l’évolution des dépenses de consommation en raison de la pandémie de Covid-19.
Ce qui se passe, c’est que les ventes en ligne subissent un changement extrême dans les tendances d’achat. La demande d’articles ménagers et de fournitures médicales augmente à un degré extraordinaire. Le changement est si spectaculaire qu’Amazon embauche 100 000 nouveaux travailleurs dans le monde afin de répondre à la demande.
Et surtout Amazon est en rupture de stocks.
Les annonceurs sont préoccupés par leur Brand Safety.
Et l’inventaire est en chute libre chez les éditeurs de contenus en ligne
Omniprésence de contenus d’actualité liés au Coronavirus.
Cela crée une situation compliquée pour les medias en ligne.
D’une part, ils ont le devoir de rapporter les news – c’est ce que leurs lecteurs attendent et demandent. Mais, plus les éditeurs écrivent du contenu sur des sujets négatifs, plus l’inventaire devient difficile à vendre.
Coronavirus a augmenté de 80% les listes de blocage des mots clés.
Concrètement, le blocage des mots clés (ciblage / blocage contextuel) est un outil qui permet essentiellement aux annonceurs de ne pas voir leur annonce publicitaire à côté de certains mots ou expressions.
Par exemple, si vous travaillez pour Nike, vous souhaiterez peut-être cibler des articles qui disent «sportswear» ou «running». Mais vous pouvez également vous assurer de ne pas diffuser votre annonce à côté d’artciles d’actualité contenant des mots clés tels que «guerre», «armes», «attaque», etc.
Le NY Times annonce déjà une baisse de 10% de ses revenus publicitaires
le PDG du New York Times, Mark Thompson, a déclaré que le Times «assistait à un ralentissement des réservations publicitaires internationales et nationales, que nous associons à l’incertitude et à l’anxiété à propos du virus», et que l’éditeur s’attend maintenant à ce que les revenus publicitaires numériques du premier trimestre baisse de 10%
La chute des demandes publicitaires
Les petites entreprises
Facebook comme Google avait notamment basé sa stratégie économique vis à vis de son publicitaire sur les petites entreprises.
Effectivement pour une petite entreprise locale, Facebook était parfait pour créer des publicités ultra ciblées avec des budgets réduits !
Donc une grande partie des rentrées d’argent publicitaire de Facebook venaient de ses petites entreprises.
Aujourd’hui ces entreprises sont les premières à souffrir de la crise économique dans laquelle nous avançons.
On pense notamment à tous les petits commerces qui sont contraints d’être fermés et qui n’utilisent logiquement plus le publicitaire de Facebook
Et les plus grandes
Les plus grandes entreprises bien que touchées aussi, ont souvent les reins plus solides, et sont surtout dans l’obligation de continuer à communiquer !
Si quasiment tout le monde par réflexe a coupé ses campagnes publicitaires, pour éviter de faire le bad buzz en délivrant un message complètement en décalage avec la situation actuelle, se pose aujourd’hui la question de relancer ses campagnes mais comment et pour dire quoi ?
Une seule manière de faire du publicitaire aujourd’hui
Si tout le monde est prudent aujourd’hui c’est bien normal, nous traversons une période compliquée pour beaucoup, et on peut vite être de mauvais goût en débarquant avec sa pub.
Ça donne l’impression de vouloir gagner de l’argent sur le dos d’un moment difficile !
Les écueils à éviter :
- Ne pas faire de publicités pour faire de la vente
- Ne pas diffuser de gros slogans bien pubart
- Ne pas vouloir absolument mettre ses produits ou services en avant.
- Eviter les dark posts
Les réseaux sociaux sont plus que jamais un moyen de créer du lien avec ses consommateurs.
Pour créer du lien avec ses consommateurs
- Privilégiez la médiatisation de posts organiques existants.
- Diffuser des posts avec de la Brand utility
Il ne faut pas parler que de soi, ou de ses produits, mais plutôt amener de l’utilité de marque.
Tout ce que vous pouvez partager avec vos audiences, les valeurs communes, c’est autour de ça que vous devez construire vos posts et que vous devez communiquer même en publicitaire !
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