Épisode 403 : Nous revenons sur la fronde interne chez Facebook, suite à la décision de la plateforme de ne pas modérer les messages de Donald Trump comme avait pu le faire Twitter. Mardi dernier Zuckerberg a tenu une réunion interne pour expliquer ses. choix ! Mais les 85 minutes de réunion ont fuité, on vous raconte tout !
On rembobine….
D’un côté il y a Potus alias Donald Trump. De l’autre Twitter et Facebook. Au milieu un bon gros bazar qui commence à causer des problèmes sérieux à Mark Zuckerberg.
Mardi dernier, Twitter tague deux tweets de Trump sur le vote par correspondance comme «potentiellement trompeurs» puisqu’ils laissent entendre que cette pratique conduirait à des élections truquées.
Vendredi dernier, Twitter tague un autre tweet de Potus comme « message d’appel à la violence » , car il comprenait la phrase « lorsque le pillage commence, le shooting aussi ».
Dans les 2 cas, ces messages ont été publié tel quels sur Facebook sans aucune restriction ou sanction de la part de la plateforme.
Dans les rangs de Facebook c’est la consternation et un certain nombre d’employés expriment publiquement leur honte et leur incompréhension.
Dans l’espoir de calmer tout le monde, ce mardi Mark Zuckerberg organise une grande réunion en Visio avec ses employés.
Mais comme décidément c’est la poisse, une vidéo de 85minutes de la conférence fuite et le détail des tentions internes est révélée au grand jour. Très mauvaise semaine pour Facebook !
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Qu’est-ce qui se raconte dans cette réunion ?
Zuckerberg commence par rappeler qu’il n’est pas d’accord avec les posts de Trump. Qu’il ne soutient pas le même point de vue et que ceux-ci l’ont dégoté… Mais qu’ils n’enfreignait à date pas les règles de la plateforme.
1 – Facebook pourrait adopter des restrictions temporaires de discours pour Trump si les troubles civils s’intensifient.
« Si nous entrions dans une période où il peut y avoir une période prolongée de troubles civils, cela pourrait suggérer que nous avons besoin de mettre en place une politique interne différente » , a déclaré Zuckerberg.
Il a rappelé à ce titre que la société avait déjà décidé de supprimer des informations erronées sur le COVID-19 car elles représentaient une urgence de santé publique et que le recours excessif à la force de l’État pouvait également être considérée comme une urgence qui justifierait des changements de politique.
2 – Zuckerberg a reconnu avoir parlé à Trump de ses posts sur Facebook, mais a déclaré que l’appel téléphonique n’avait pas eu d’influence sur sa décision de les garder en ligne
Dans la vidéo il explique que la discussion téléphonique a eu lieu après la décision formel de Facebook de ne pas sanctionner les posts polémiques de Trump.
3 – Il y a une ligne rouge que Trump ne peut pas franchir
Zuckerberg a rappelé pour les employés présents dans la Visio que Facebook avait déjà supprimé des publicités de campagne de Trump en mars puisqu’elles contenaient des fakenews.
4 – Zuckerberg forcé de s’expliquer sur le manque de diversité dans les équipes de Facebook
Un seul employé noir a été impliqué dans la décision finale concernant les posts de Trump : Maxine Williams, la responsable de la diversité mondiale de Facebook.
Dans la Visio, les employés ont largement insisté et demandés pourquoi il n’y avait pas plus de voix noires incluses dans cette discussion stratégique et sensible.
5 – Facebook a un plan en sept points pour répondre aux préoccupations des employés sur le sujet de la modération
Zuckerberg a déclaré que Facebook réexaminera ses règles internes sur 7 sujets critiques :
Les publications d’États ou représentant officiels menaçant du recours à la force.
Les messages qui utiliseraient la menace de contracter le COVID-19 pour annuler les prochaines élections US.
Zuckerberg souhaite aussi ajouter de nouvelles étiquettes pour du contenu qui ne viole pas les normes de la communauté Facebook mais qui est en quelque sorte répréhensible.
Il souhaite aussi mieux communiquer en interne sur la façon dont ces décisions stratégiques sont prises, inclure des points de vue plus diversifiés sur l’équipe politique; solliciter de nouvelles initiatives pour faire progresser la justice raciale sur Facebook auprès des employés; et créer un nouveau produit sur le modèle du centre d’information COVID-19 qui aide les gens à voter.
Vaste chantier.
6 – Zuckerberg reconnait que la décision de conserver les posts de Trump a nuit à l’image de la société
7 – Zuckerberg a encouragé les employés à considérer la défense de la liberté d’expression comme une noble cause.
Il a noté que la vidéo originale du meurtre de George Floyd par un policier avait été publiée en premier sur Facebook, déclenchant des protestations mondiales. Les employés de Facebook devraient être fiers de cela.
8 – Zuckerberg craint que la liberté d’expression ne se réduise à jamais et que nous le regrettions un jour
« Au fil du temps, en général, nous avons tendance à ajouter plus de règles pour restreindre de plus en plus les choses », a-t-il déclaré
Si chaque fois qu’il y a quelque chose qui est controversé ont crée une règle qui interdit d’en parler…
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Vaste sujet.
Les médias sociaux ne sont ni bons ni mauvais.
Dans la relative liberté d’expression qu’ils permettent se trouve le difficile équilibre. Ces récents abus à la sauce Potus attirent encore une fois plus l’attention sur le côté obscure de la force.
Ceci étant il ne faut pas oublier que Facebook joue aujourd’hui un rôle dans la prise de conscience autour de sujet de société complexes. Le sujet #blacklivesmatter, les violences policières. Pendant les manifestations…
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