Épisode 454 : Nous pourrions assister à un changement majeur dans les droit d’auteur sur les images sur les plateformes du groupe Facebook !
Facebook voudrait permettre aux utilisateurs de revendiquer la propriété des images et demander des retraits.
Facebook a annoncé une extension de son outil Rights Manager, qui détectera désormais automatiquement les violations de droits d’auteur sur les images. Attention, ça risque de changer la donne. On vous explique tout !
L’outil « rights manager » de Facebook
Un outil pour aider les créateurs et les éditeurs à gérer leur propriété intellectuelle.
C’est un outil puissant qui est intégré à la plate-forme Creator Studio de Facebook. Il est conçu pour les personnes qui souhaitent contrôler quand, comment et où leur contenu est partagé sur Facebook et Instagram.
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Comment fonctionne Rights Manager?
Pour commencer, vous allez ajouter le contenu que vous avez créé et que vous souhaitez protéger dans une bibliothèque de référence. Rights Manager partira de là, trouvant tout contenu sur Facebook et Instagram qui correspond au vôtre.
Vous pouvez également ajuster les paramètres pour spécifier si votre propriété doit s’appliquer dans le monde entier ou uniquement à certains endroits.
Lorsque votre contenu est détecté sur une page ou un profil, vous pouvez choisir son blocage ou l’attribution de crédit via un lien de propriété.
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##. Rights manager va désormais intégrer les images
Initialement Rights manager ne concerne que le contenu audio. C’est notamment vrai cet outil que certains contenus vidéos intégrant de la musique protégée sont en suite bloqué par Facebook ou Instagram.
Lundi, le Groupe Facebook a annoncé le lancement de Rights Manager pour les Images, une nouvelle version de Rights Manager qui utilise la technologie de correspondance d’images pour aider les créateurs et les éditeurs à protéger et à gérer leur contenu d’image à grande échelle.
Si une marque comme National Geographic téléchargeait ses photos sur le gestionnaire des droits de Facebook, elle pourrait alors surveiller où elles apparaissent, comme sur les pages Instagram d’autres marques. À partir de là, l’entreprise peut choisir de laisser les images rester en place, d’émettre un retrait
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Comment protéger ses images sur Facebook et Instagram
Pour revendiquer ses droits d’auteur, le titulaire des droits d’image télécharge un fichier CSV dans le gestionnaire des droits de Facebook qui contient toutes les métadonnées de l’image.
Ils préciseront également où le droit d’auteur s’applique et peuvent laisser certains territoires de côté.
Une fois que le gestionnaire a vérifié que les métadonnées et l’image correspondent, il traitera cette image et surveillera où elle apparaît.
Si une autre personne ou marque tente de revendiquer la propriété de la même image, les deux parties peuvent aller et venir plusieurs fois pour contester la réclamation, et Facebook finira par la céder à celui qui a déposé la première.
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Ce nouvel outil devrait sacrément chambouler Instagram
Cela pourrait potentiellement bouleverser la façon dont Instagram fonctionne aujourd’hui.
Il n’est pas rare de croiser des comptes partageant la même image et ne marquant le titulaire des droits d’origine présumé que comme crédit. On appelle ça un regram.
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La question des droits d’auteur, avec les images est nettement moins simple qu’avec l’audio
Quid des mêmes. Après tout ce sont des images.
Interrogé sur ce point Facebook avoue souhaiter procéder par étape et apprendre en faisant.
Une partie de ce processus d’apprentissage consistera à déterminer dans quelle mesure une image peut être modifiée, comme un mème, avant qu’elle ne soit qualifiée de «correspondance» avec l’image d’un titulaire de droits. Pas si simple.
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Le droits d’auteur des images sur les réseaux sociaux est un sujet complexe
L’affaire Mashable
Plus tôt cette année, un tribunal américain a condamné la photographe Stephanie Sinclair, qui avait cherché à poursuivre Mashable en justice pour l’intégration d’une de ses images, qui avait été publiée sur Instagram, dans une histoire de Mashable.
Le tribunal a statué que, comme Instagram est une plate-forme publique, Mashable avait le droit de réutiliser la publication – mais bien sûr, si Mashable avait utilisé l’image de Sinclair de manière isolée, et non l’intégration d’Instagram, ce serait une violation du droit d’auteur.
Des célébrités poursuivies par des paparazzi
Dans le passé, les paparazzi ont également poursuivi des célébrités pour avoir téléchargé leurs photos sur leurs propres comptes.
Le cas Volvo
Volvo est accusé d’avoir utilisé des photos d’un compte Instagram sans autorisation.
On en avait parlé dans l’épisode 435 du podcast Le Super Daily.
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Est-ce la fin des mèmes ?
Ok la question peut porter à souri mais pas forcément en fait.
Il faut savoir que le mèmes est déjà totalement hors la loi, même si il semble bien difficile de la faire applique.
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Concrètement, la création d’un même en prenant comme support une œuvre préexistante nécessite de devoir respecter le droit d’auteur de l’œuvre. Ainsi, il convient de demander le consentement de l’auteur initiale pour l’utilisation de son œuvre dans un même
Sans cette autorisation d’utilisation, le créateur de l’œuvre peut poursuivre le créateur du Même pour contrefaçon. Les peines encourues sont des sanctions pénales (3 ans d’emprisonnement et 300.000 euros) mais aussi des sanctions civiles, à savoir l’obligation de supprimer le Même sous astreinte financière
Il est possible que Facebook Right Managers mettent une fin définitive à certains mêmes.
Oui tu sais le mèmes de Drake que tu as déjà pensé 1000 fois…
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Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d’amour par les équipes de Supernatifs.
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