Épisode 938 : Pour certains il ne fait pas de doute, depuis plusieurs années, la qualité de nos échanges s’est dégradée. Ou du moins, radicalisé. Fini le débat construit et argumenté, chacun campe sur ses positions, et les réseaux sociaux s’en délectent.
Vegans vs Viandards.
Serpantard ou Griffon d’or.
Retraites à 64 ans : pour ou contre ?
Pour certains il ne fait pas de doute, depuis plusieurs années, la qualité de nos échanges s’est dégradée. Ou du moins, radicalisé. Fini le débat construit et argumenté, chacun campe sur ses positions, et les réseaux sociaux s’en délectent.
Le conflit est il la seule source de conversationnelle efficace sur les réseaux ?
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Si la discussion est philosophique, elle est aussi et surtout algorithmique
Oui, c’est vrai le clivage créent de l’engagement.
Oui aujourd’hui les algorithmes ne tiennent pas compte de la teneur des interactions.
Bonnes interactions, mauvaises, positives ou négatives… tout ça c’est de l’engagement et donc selon les algorithmes de la portée additionnelle !
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Deux forces s’opposent : la majorité silencieuse vs. minorité bruyante
On entend toujours plus ceux qui crient. Oui.
Plus globalement sur les réseaux sociaux, la majorité silencieuse représente une part massive des audiences.
Si on veut la mesurer, c’est simple il faut faire un peu de math.
C’est l’inverse du taux d’engagement.
Par exemple, si le taux d’engagement d’Elon Musk sur son compte Twitter est de 1%. Et bien 99% de ses 130 millions d’abonnés constitue une majorité silencieuse. C’est massif !
Le paradoxe c’est que ce sont ces 1% qui vont avoir un impact sur la performance des posts d’Elon. Ils lisent, comment, partagent… Ils donnent une résonance.
Et forcément, ils influent aussi sur la ligne éditoriale des comptes. Un créateur, un media ou une marque cherche à augmenter sa portée, à toucher plus de monde.
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Toucher la minorité bruyante est un moyen efficace de viraliser et de faire du reach organique
Dans cette guerre à l’attention, on le sait, tucher les minorités bruyantes est une tactique bien rodée pour émerger en ligne.
Tout est question d’angle, ou de capacité jouer les oppositions extrêmes :
pro apple vs. anti apple.
Xbox vs Playstation
Gauche vs Droite
Et si on parlait 2 secondes d’Oussama Amar. Le roi des mythos qui aurait loué la Taj Mahal pour passer ses vacances d’été… Evidement tout ça est tactique et fait parie d’une stratégie de clivage bien bossée.
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La bascule des algorithmes vers les centres d’intérêt communautaires renforce les phénomènes d’entre soi
J’ai lu quelque extraits du bouquin « homo numericus » de l’économiste Daniel Cohen. Objectivement j’ai pas tout lu, l’angle était un peu trop pessimiste à mon gout.
Ceci étant, j’y ai trouvé un point de vu intéressant.
Selon lui, les réseaux sociaux cultive « un entre-soi » propice aux clivages.
Quand vous êtes sur les réseaux sociaux vous ne cherchez pas des informations, mais la confirmation de ce que vous pensez déjà. C’est ce que les psychologues appellent eux « le biais de confirmation ».
Et ce « biais de confirmation » est nettement entretenu par le phénomène de bulle algorithmiques.
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Dans ce contexte, les marques et les annonceurs doivent marcher sur des oeufs
Je suis retombée sur une étude Pinterest datant de 2020 qui souligne l’impact des interactions sociales sur l’image des marques.
6 personnes sur 10 concèdent que :
Elles se rappellent mieux d’une marque qui communique positivement
Elles ont confiance dans les marques qu’elles ont rencontré dans un contexte positif
Elles achètent plus facilement quand la marque donne une image positive
Si l’environnement est pollué par la négativité, la mémorisation de marque est moindre et le chemin vers l’acte d’achat se complique.
Pour les annonceurs, c’est un vrai sujet. Mon message de marque doit être diffusé dans un environnement « brand safe ».
N’en déplaise à Elon Musk, c’est sans doute l’une des raisons majeures du désamour des annonceurs et des marques pour les solutions publicitaires de Twitter. L’environnement est loin d’être positif.
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L’altruisme, l’entraide et la bienveillance sur les réseaux sociaux existent
C’est même sur ce principe que certaines plateformes sociales se sont créée de toute pièce. L’application Gas lancée il ya quelques mois aux Etats-Unis connait un franc succès avec un angle très différent.
L’idée de Gas, répondre à des questionnaires bienveillants en votant pour ses amis sur la plate-forme. Les questions vont de la plus belle personne que j’ai jamais rencontré à qui j’admire secrètement.
Tout ça anonymement.
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Autre exemple de bienveillance et d’altruisme, le media animé par Hugo décrypte. On peut parler actualité, sujets de société sans avoir recours au clivage.
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