Épisode 1222 : Les réseaux sociaux s’enflamment. Depuis mi-novembre 2024, les comptes Instagram et TikTok de Paris 2024 ont disparu. À leur place, les comptes du CIO. Une fusion qui choque les fans et les anciens employés. Beaucoup s’interrogent : pourquoi ? Et qu’en est-il de l’héritage numérique des Jeux ?
Que s’est-il passé ?
Le 13 novembre 2024, les comptes de Paris 2024 (3,2 millions d’abonnés sur Instagram et 2,1 millions sur TikTok) ont fermé. Les abonnés ? Migrés automatiquement vers les comptes « Olympics » et « Jeux Olympiques ». Une opération technique inédite, validée par Meta et TikTok. Jamais vu. Ce genre de transfert est pourtant rare et strictement encadré pour éviter des pratiques douteuses comme la vente d’abonnés.
https://www.instagram.com/paris2024/reels/?locale=fr_CA&hl=es
https://www.instagram.com/olympics/?locale=fr_CA&hl=es
Pourquoi cette décision ?
Le CIO explique que tout était prévu dans le contrat de ville hôte. Objectif : récupérer les données numériques des Jeux pour les centraliser. Pas seulement les abonnés. Vidéos, photos, publications : tout. Pour eux, il s’agit de maximiser l’impact des Jeux de Paris 2024 et d’assurer une continuité pour les éditions futures.
Mais, au passage, une partie de la mémoire de ces Jeux a disparu. Notamment sur Instagram où les contenus ont été effacés.
Colère et frustration
Les équipes de communication de Paris 2024 sont furieuses. Julien Fritsch, ancien responsable digital, parle d’une perte énorme : des années de travail, des souvenirs, des collaborations.
Les fans, eux, regrettent les images des exploits des athlètes. Sur TikTok, les contenus sont restés. Sur Instagram ? Plus rien. Silence total. Ce sont des pages d’histoire numérique qui s’effacent.
https://www.linkedin.com/feed/update/urn:li:activity:7264181812678037504
Une décision controversée
Tout le monde ne comprend pas ce choix. Beaucoup d’abonnés, redirigés sans leur accord, se désabonnent. Des experts en marketing pointent un problème : imposer de nouveaux abonnés pourrait réduire l’engagement sur les nouveaux comptes du CIO. Moins de réactivité. Moins de performances.
Meta, un acteur clé dans cette affaire
Ce transfert d’abonnés marque une première. Meta, la maison mère d’Instagram, a accepté une opération jamais vue. Habituellement, ces migrations sont interdites. Alors, pourquoi une exception ici ? Quels accords ont été passés ? Cela soulève des questions. Meta va-t-il reproduire ce genre de pratique ? Et qu’en est-il du consentement des utilisateurs ? Ces zones d’ombre interpellent.
L’éphémère des réseaux sociaux
Les réseaux sociaux sont conçus pour l’instantané.
Les publications vieillissent vite, puis disparaissent. Paris 2024 en est la preuve. La disparition des comptes montre à quel point ces plateformes sont éphémères. Mais pour un événement de cette ampleur, ne devrait-on pas penser à des solutions durables ? Les souvenirs numériques sont aussi une part de l’histoire.
La marque Paris 2024 appartient au CIO
La marque « Paris 2024 » appartient au Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (COJOP). Cette entité est responsable de l’organisation et de la gestion des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 à Paris. Les droits liés aux propriétés olympiques, y compris la marque « Paris 2024 », sont délégués au COJOP jusqu’au 31 décembre 2024, lui permettant notamment leur exploitation dans le cadre de son programme commercial.
Après cette date, le Comité International Olympique (CIO) a vocation à acquérir la propriété des marques et signes distinctifs enregistrés par le COJOP, à l’exception de ceux qui auront été préalablement cédés ou rétrocédés au Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF).
Dans les faits, selon les termes de l’accord signé entre le Comité d’Organisation des Jeux de Paris 2024 (COJOP) et le Comité International Olympique (CIO), le comité français aurait pu faire l’acquisition de le marque en faisant valoir la Clause d’héritage.
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Pour l’avenir : pourquoi pas un compte Olympic games centralisant toutes les éditions ?
Que retenir de tout ça ? Les organisateurs de grands événements doivent anticiper. Centraliser les données, oui, mais pas au détriment de la mémoire collective. Il faut trouver un équilibre. Préserver les souvenirs des fans. Valoriser le travail des équipes. Et surtout, garantir que chaque édition des Jeux reste gravée dans l’histoire.
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