Épisode 1375 : Comme tous les lundis, on parle des dernières news Social Media : un petit abonnement LinkedIn, on revient sur le GP et d’Instagram qui nous écoute…ou pas !  

LinkedIn serre la vis : l’analyse concurrentielle des pages d’entreprise devient payante

Les vrais de vrai le savent. Il existe sur Linkedin une fonctionnalité très planquée qui s’avère bien pratique. Il est possible de suivre jusqu’à 9 concurrents de ma page Linkedin. Je peux analyser leur performance, leur croissance, leurs posts les plus engageants. Et surtout les comparer à ma propre page.


Et bien LinkedIn annonce un changement important.

À partir du 15 octobre, la fonctionnalité gratuite d’analyse concurrentielle sera drastiquement réduite.


La version gratuite ne permettra plus de comparer sa page qu’avec un seul concurrent.

Pour une analyse complète – jusqu’à 9 concurrents et un accès aux trois publications les plus performantes – il faudra désormais passer à une version payante.

Une offre Premium spécifique aux pages d’entreprise.

Prix annoncé : 99 dollars par mois.

Pour les marques, deux options :

• Payer 99 $ par mois pour conserver une veille efficace.

• Ou basculer vers une stratégie artisanale.

Le suivi concurrentiel devient plus fastidieux, plus manuel, plus chronophage.

LinkedIn suit la tendance des plateformes sociales.

Les fonctionnalités stratégiques deviennent payantes.

Introduction : qu’est-ce que le GP Explorer & enjeux de cette édition finale

  • Le GP Explorer (ou Grand Prix Explorer) est un événement automobile mêlant influenceurs, créateurs de contenus et sport auto, imaginé par Squeezie. Wikipédia+2Influencia+2
  • Chaque participant conduit des voitures de Formule 4 (voitures identiques, levé l’idée d’équité) Wikipedia+2Wikipédia+2
  • Pour la 3ᵉ édition, baptisée The Last Race, plusieurs nouveautés : format sur trois jours, diffusion TV classique (France 2) en plus du streaming, commentaires multilingues, activations hors piste (parades, concerts). la Réclame+3Wikipédia+3SportsMarketing.fr+3
  • Objectif assumé : transformer un événement d’influence en « vrai événement sportif / spectacle » et quitter sur une note « maximum » plutôt que laisser l’affaire s’essouffler. Influencia+2SportsMarketing.fr+2

Cela pose d’emblée la tension : entre « spectacle de créateurs » et « sport / événement grand public ».

Chiffres clés & performances

Voici les données les plus marquantes que tu peux mettre en avant :

Sur place / billetterie / revenus

Streaming / audiences numériques / TV

  • Twitch – pic simultané : ~ 1,4 million de viewers simultanés lors du moment fort (la course) SportsMarketing.fr+4Breakflip+4Les Gens d’Internet+4
  • TV (France 2) : ~ 1,2 million de téléspectateurs, avec environ 10,8 % de parts d’audience la Réclame+4mntd.fr+4Media Leader FR+4
  • L’événement a été diffusé pour la première fois à la télévision, ce qui lui donne une dimension « mainstream » qu’il n’avait pas forcément avant. SportsMarketing.fr+2la Réclame+2
  • Sur les réseaux sociaux avant & pendant l’événement : plus de 36 000 contenus postés le mois précédent l’événement, plus de 30 vidéos longues générant plus de 20 millions de vues, et en ajoutant les vidéos courtes (Shorts/TikTok), plus de 140 vidéos totalisant plus de 47 millions de vues sur YouTube Les Gens d’Internet
  • Le bilan social media (via Visibrain) souligne des retombées fortes en terme de mentions, engagement, partages, etc. Visibrain

En résumé

Ces chiffres montrent une progression exponentielle, une amplification de l’audience digitale, et une adoption par les médias plus traditionnels (TV). Le GP Explorer 3 est bien plus qu’une course entre influenceurs — c’est un pari réussi qu’un événement de créateurs peut atteindre une échelle « grand public ».

Placements de marque & activations intelligentes

L’un des volets les plus intéressants pour les marques est de voir comment elles se sont insérées dans ce dispositif, et ce qu’elles en ont retiré.

Marques partenaires

  • Plus de 40 marques partenaires : Netflix, Samsung, LEGO, Cupra, TikTok, etc. Sport Buzz Business+2la Réclame+2
  • Exemple concret : Andros Be Nuts! — partenaire titre de l’écurie Théodort-Mastu. Juliette Prévot (directrice marketing) évoque que ce partenariat leur permet de s’inscrire dans une narrative « jeune, dynamique, tournée vers la mobilité ». la Réclame
  • Engagement de marques du secteur automobile / mobilité (Cupra notamment) pour renforcer leur image associée à l’innovation et à l’influence. la Réclame+3Sport Buzz Business+3SportsMarketing.fr+3

Activations originales / contenus intégrés

  • Les pilotes / créateurs de contenu ont produit du contenu avant, pendant et après l’événement : vlogs, coulisses, teasers, révélations des voitures sponsorisées, etc. la Réclame+3Le derniere heure+3Influencia+3
  • Exposition de la marque dans les voitures, sur le circuit, dans les paddocks, dans les caméras embarquées, etc.
  • Le passage au format télé (France 2) permet aux marques de gagner une audience moins « native digital » — mix média intéressant pour les sponsors.
  • L’approche du « storytelling autour de l’événement » : les marques ne sont pas que logos, elles sont intégrées dans des narrations (ex : suivre l’équipe, le pilote, etc.). Ce genre d’activation renforce l’adhésion.

Ce qu’on peut retenir côté marque

  • L’alignement des valeurs est clé : les marques doivent partager l’esprit créatif / communautaire de l’événement.
  • Activation multi-canal (offline + digital + TV) : les marques qui exploitent tous les points de contact gagnent plus de visibilité & impact.
  • Approche long format + contenu autonome : ce n’est pas que de la pub, c’est du contenu de marque intégré, qui continue à vivre après l’événement.
  • Effet halo : s’associer à un événement « hype », c’est aussi capter une aura, une légitimité auprès d’un public jeune & connecté.

Contenus qui ont « cartonné » & mécanique de diffusion

Pour un épisode récap, c’est intéressant d’entrer dans le détail des formats qui ont généré de l’impact — car c’est là que les marques et créateurs peuvent s’inspirer.

Les formats phares

  • Vidéos longues (teasers, coulisses, documentaires) publiées par les pilotes ou partenaires : plus de 30 vidéos longues générant plus de 20 millions de vues avant l’événement. Les Gens d’Internet
  • Shorts / formats courts (Reels, TikTok, Shorts YouTube) : plus de 140 vidéos cumulant +47 millions de vues sur YouTube seul. Les Gens d’Internet
  • Caméras embarquées et contenus immersifs (points de vue pilote) — renforcent l’expérience pour l’audience digitale.
  • Lives backstage, interviews en streaming, coulisses : capitaliser sur l’authenticité, le “making-of”.
  • Streaming multilingue / collaborateurs internationaux : par exemple, pour la première fois, des commentaires en anglais (HasanAbi, Pokimane) pour toucher un public global. Wikipédia+2SportsMarketing.fr+2

Mécanique de diffusion & amplification

  • Activation avant l’événement pendant des semaines : teasing, révélations de l’équipe/voiture, vidéos préparatoires, contenus immersifs.
  • Multiplication des canaux : Twitch, YouTube, TV linéaire, réseaux sociaux (Instagram, TikTok).
  • Stratégie de réutilisation de contenu (clippings, extraits instagrammables, “best-of”, aftermovies).
  • Effet levier : les créateurs diffusent sur leurs propres canaux, ce qui multiplie les points de contact.
  • Timing & synchronisation : maximiser les « temps forts » (course, podium) pour générer des pics d’engagement.

Ce que ça dit du marketing / de l’influence aujourd’hui

Quand on lit le GP Explorer comme un cas d’école, voici les enseignements que tu peux tirer :

Le contenu + l’événement comme levier de marque

Les marques cherchent aujourd’hui à ne pas “sponsoriser un truc” mais à entrer dans une narration, co-créer du contenu avec la communauté. Le GP Explorer est un terrain idéal pour cela.

La démocratisation / réinvention du sport

Un sport — ici la course automobile — est revisité via le prisme de l’influence : c’est un sport accessible, engageant, communautaire. Cela redonne une image “pop / jeune / disruptif” à un univers parfois perçu comme élitiste (F1, etc.).

La puissance de la convergence digital / broadcast

Twitch + TV + réseaux sociaux = couverture “360°” : cela montre que les frontières entre digital et médias traditionnels sont de plus en plus poreuses dans les événements forts.

L’importance de l’authenticité & de l’adhésion communautaire

Les audiences n’adhèrent plus à des messages unilatéraux. Ici, les spectateurs, les fans, les créateurs sont parties prenantes du récit. Le GP Explorer a su mobiliser cet effet “co-construit”.

Risques & limites

  • Le “buzz événementiel” peut être difficile à reproduire à long terme.
  • La pression sur l’engagement peut pousser à l’excès ou au faux (exagérations, sur-promesse).
  • Questions écologiques et durabilité : peu de médias semblent avoir abordé l’impact carbone de la course (déplacements, logistique).

Angle sociétal : 200 000 personnes, communauté & signification

Un fait social pas seulement du marketing

Fait de société

  • 200 000 personnes (ou “presque”) réunies autour d’un événement de créateurs — c’est un signal clair que l’influence est devenue une culture de masse, pas un micro-niche.
  • Cela témoigne du pouvoir communautaire : des gens sont prêts à se déplacer, à investir (temps, argent) pour vivre une expérience collective centrée autour de créateurs qu’ils suivent.
  • C’est aussi un moment “symbolique” : au-delà du spectacle, il y a un besoin d’appartenance, d’émotion partagée, d’événements “vrais” où le numérique se matérialise dans le réel.

Enjeux & frontières

  • On peut interroger la tension entre expérience “populaire” et spectacle marchand : combien d’entrées sont accessibles, à quel prix, pour quels publics ?
  • Le rôle des créateurs comme “ponts” culturels : ils rendent le sport accessible, mais cela peut aussi poser des questions de hiérarchie, d’élitisme numérique (ceux qui peuvent “être fans”).
  • Le potentiel d’un “effet périphérique” : les retombées économiques locales (restauration, tourisme autour du circuit) ; c’est aussi un événement qui “touche un territoire”.
  • Enfin, question de pérennité : une communauté aussi massive peut-elle se reconstituer dans d’autres formats ?

Conclusion / leçons à retenir pour marques & créateurs

Voici les messages que tu peux clôturer dans ton épisode :

  • Le GP Explorer 3 a prouvé que l’on peut transformer un concept “influenceur + sport” en événement à audience nationale — capter simultanément le cœur de cible jeune et le public grand public.
  • Les marques ne doivent plus se contenter d’être “présentes” : il faut co-créer, intégrer, raconter.
  • Le mix média (digital + broadcast) est désormais indispensable pour passer un cap de visibilité.
  • L’adhésion communautaire est la clef : les fans ne veulent pas de l’entre-soi, ils veulent participer, ressentir.
  • Sur le plan sociétal : le GP Explorer est un jalon dans l’histoire du spectacle numérique, un moment où la culture créative se matérialise en “événement réel”.

Instagram écoute-t-il nos conversations pour ses pubs ? La mise au point d’Adam Mosseri

La rumeur revient régulièrement.

Instagram écouterait nos conversations pour nous afficher des publicités ciblées. Cette idée tenace alimente les fantasmes et la méfiance.

Adam Mosseri, patron d’Instagram, prend la parole. Il dément. Et il explique.

https://www.instagram.com/reel/DPRA3qyEgWw/?utm_source=ig_embed

Instagram dément formellement

Selon Mosseri, Instagram n’active pas le micro de votre téléphone pour écouter vos conversations.


Deux arguments comme preuve :

• Ce serait une violation majeure de la vie privée.

• Et cela viderait la batterie de façon très visible.

Par ailleurs, sur Android et iOS, un indicateur visuel s’active dès que le micro est utilisé. Il serait donc très difficile de dissimuler une écoute secrète.

Alors, pourquoi cette impression ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la sensation de “flicage” :

• Vous avez visité un site ou une app sur le sujet → reciblage publicitaire.

• Les pubs sont basées sur vos intérêts, ceux de vos amis ou des profils similaires.

• Vous avez déjà vu cette publicité, mais vous l’aviez oubliée.

• Parfois, c’est juste une coïncidence.

Ces mécanismes sont invisibles mais puissants.
Ils peuvent créer une illusion de surveillance constante.

Ce qui change vraiment : l’IA et le ciblage comportemental

Meta ne vous écoute pas. Mais Meta vous analyse.


Le groupe va désormais utiliser vos interactions avec ses outils d’IA (Meta AI, générateurs d’image, chatbots…) pour affiner son ciblage publicitaire.

Aux États-Unis, les utilisateurs ont reçu une notification le 7 octobre.
Le changement entre en vigueur le 16 octobre.
En Europe, la réglementation va retarder ce déploiement.

Instagram ne vous écoute pas.
Mais il vous observe, il vous profile, et il vous cible.
L’ère de l’analyse comportementale s’intensifie avec l’IA générative. Alors oui, ce n’est peut-être pas une écoute directe.


Mais cela soulève une autre question :
où commence la surveillance, et où s’arrête le marketing ?



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