Episode 477 : L’élection américaine vient d’avoir lieu, on en parle depuis des semaines et notamment sur les réseaux sociaux ainsi que dans Le Super Daily.
Et oui car les réseaux sociaux ont encore joué un rôle central dans cette élection américaine. Alors que nous attendons toujours les résultats définitifs pour savoir qui de Joe Biden ou Donald Trump sera le prochain Président des États-Unis, nous allons essayer de décrypter un petit peu ce qui s’est passé sur les réseaux sociaux durant cette élection américaine.
Un scrutin pas comme les autres
Pas comme les autres par ce qu’il fait suite à 5 ans de déchirements et de de clivage aux Etats-Unis.
Pas comme les autres par ce que bien sure il y a Donald Trump, l’incontrôlable, le maléfique, Le Donald.
ET puis aussi il y a cette histoire de pandémie. En raison d’un énorme pic du vote par correspondance lié à la pandémie, les résultats devraient être plus ambigus le soir des élections en 2020 que les années précédentes, et jusqu’à présent, cela s’est avéré vrai.
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Hantées par les élections de 2016
Des élections toujours hantées par le fantôme de 2016 et les scandales de manipulation.
On en a parlé dans le dernier Youpi C’est Lundi, les trois grands patrons de Facebook, Twitter et Google étaient convoqués devant le Sénat la semaine dernière.
Il a été question de modération et de savoir qui est responsable des propos tenus sur une plate-forme. Est-ce que la plate-forme doit être responsable du contenu qui se trouve à l’intérieur de celle-ci ?
Mais la réunion a vite tourné en un débat politique entre démocrates et républicains.
Les républicains souhaitent que les plates-formes arrêtent de censurer Trump et d’autres élus républicains, et les démocrates aimeraient qu’il y ait plus de modération de la part des plates-formes pour lutter contre les fake News et les messages qu’ils considèrent comme des messages d’incitation à la haine.
On sent bien que derrière toute cette crispation, il y a surtout le souvenir d’une élection 2016 où Donald Trump est sorti vainqueur, et qui avait été plus ou moins influencée par des pays étrangers.
On se rappelle du scandale de Cambridge Analytica et les fortes présomptions sur le fait que la Russie avait notamment par l’achat d’espace publicitaire et par la création de groupe sur Facebook essayé d’attiser la haine et l’opposition entre certaines minorités américaines. En pensant qu’en mettant ces sujets là au centre du calendrier politique cela serait bénéfique à Donald Trump.
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Twitter au centre de l’élection
Plus de 9,7 millions de messages ont été échangés pendant la nuit de l’élection.
Selon une étude de Visibrain, le jour du scrutin a généré une activité social media hors du commun.
Entre le 3 novembre et le 4 novembre, presque 10 millions de tweets.
De manière plus large, l’élection américaine a produit plus de 573 millions de messages en l’espace d’un an, soit un taux six fois supérieur à l’élection de 2016
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Les médias sociaux sur la brèche depuis plusieurs mois
Les médias sociaux ont commencé à élaborer de nouvelles politiques pour les circonstances inhabituelles de l’élection de 2020 et son écosystème de désinformation inquiétant dans les mois précédant novembre.
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Twitter avait annoncé la couleur dés le mois de Septembre
Twitter a également déclaré dans une annonce politique de septembre qu’il supprimerait ou étiquetterait tous les tweets incitant à une activité illégale et menaçant un «transfert pacifique du pouvoir ou une succession ordonnée». Alors que les tweets que Twitter restreint restent en ligne, ils sont placés derrière un message d’avertissement sur lequel les utilisateurs doivent d’abord cliquer pour afficher leur contenu. Les tweets restreints ont également leurs retweets, likes et commentaires désactivés, ce qui réduit leur portée.
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Facebook avait précédemment déclaré qu’il prévoyait d’étiqueter tous les messages revendiquant une victoire prématurée avec un message d’information indiquant aux utilisateurs les résultats officiels des élections. Mais la portée n’est en rien stoppée ou freinée sur la platefrome.
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La polémique des votes par correspondance
Au coeur de la polémique le dépouillement des bulletins par correspondance
Depuis plusieurs semaines déjà le président Trump sème le doute et parle ouvertement de risque de fraude massif lié au dépouillement des bulletins par correspondance.
Alors que le candidat républicain à appelé les électeurs à se déplacer pour aller voter, les démocrates les ont enjoint d’user de ce dispositif en raison de la pandémie de coronavirus.
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Trump annonce sa victoire et crie au complot
Acter sa victoire avant l’heure. Une communication qu’a choisi de mener Donald Trump face à la crainte du résultat de la prise en compte des votes par correspondances ou anticipés.
Un discours confus, retransmis en direct par des chaînes de télévision, et notamment NBC, qui a choisi d’interrompre le président candidat à sa réélection pour reprendre l’antenne.
Sur Fox News, chaîne de télévision habituellement favorable au président des Etats-Unis, le journaliste Chris Wallace a réagi au terme de la prise de parole, qualifiant la situation d' »extrêmement inflammable ». « Le président vient de jeter une allumette au milieu », a-t-il ajouté.
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Les rumeurs de fraudes explosent
Ecrit en majuscule, parfois sous la forme d’un mot-clé (#stopthesteal), le mot d’ordre a agrégé des témoignages censés démonter que des fraudes électorales ont eu lieu au bénéfice de Joe Biden. Une vidéo présentée comme étant tournée en Arizona, affirmant sans preuves que les bulletins républicains ont été marqués en amont pour ne pas être comptabilisés, a été vue plusieurs centaines de milliers de fois sur différents réseaux sociaux.
En réaction, le bureau du commissaire de la ville de Philadelphie a choisi de mettre en place la diffusion en direct du depouillement. Dans ce qui est peut-être le live le plus pénible au monde, on peut voir des dizaines de travailleurs masqués, gantés vêtus de gilets jaune et orange vif et triant les bulletins de vote.
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Le Super Daily est le podcast quotidien sur les réseaux sociaux. Il est fabriqué avec une pluie d’amour par les équipes de Supernatifs.
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