Épisode 1337 : Youpi, c’est lundi et l’actu social media va vous terrifier

Alex Hitchens : de l’Assemblée à TikTok, tout est bon pour le buzz

Depuis Mars 2025, l’Assemblée nationale a mis en place une commission d’enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs. 

Objectifs : 

Examiner les risques liés à l’exposition des jeunes aux contenus dangereux et à l’addiction numérique

Proposer des mesures concrètes pour protéger les mineurs, notamment en matière de régulation des contenus, de sécurité numérique et de modération.

Dans le cadre de cette commission, l’assemblée nationale a reçu un certain nombre de créatrices te créateurs. Le 10 juin, elle auditionnait Alex Hitchens un influenceur masculiniste.

Un moment gênant qui s’est terminé en pugilat. Il a raccroché au nez des députés.
Un gros doigt levé au Parlement. 

Dans la foulée de ce fiasco, le compte TikTok de l’influenecru a été banni de la plateforme.

Alex Hitchens risque aussi  jusqu’à deux ou trois ans de prison et 7 500 euros d’amende si il refuse de se présenter à une nouvelle convocation.

Mauvais opération, bad buzz ? … Non pas du tout.
Une aubaine en or pour le business de l’influenceur.

Le soir même, il se filme en direct sur YouTube.
“Une formation achetée, une offerte, pour fêter l’Assemblée.”
Ambiance provoc’. Il transforme l’humiliation politique en machine à cash.

A ses 377 000 abonnés YouTube, il vend des formations en ligne à 200 balles sur “comment devenir charismatique” ou “dominer un débat”.

Depuis l’audition, il a doublé ses directs YouTube, investi 50k euros pour booster sa visibilité. Et le pire ? Ça marche. +7 000 abonnés en une semaine sur YouTube.


Côté TikTok, Alex Hitchens a publiquement déclaré que, face aux risques de bannissement, son équipe préparait « une cinquantaine de nouveaux comptes » pour relayer ses contenus sur TikTok, dont plusieurs sont déjà gérés directement par lui-même.


la convocation d’Alex Hitchens devant la commission d’enquête et les mesures de bannissement qui ont suivi ont paradoxalement renforcé sa visibilité sur les réseaux sociaux. Il se présente en martyr du “système”. Dans son monde, plus tu fais scandale, plus tu vends.

Midjourney passe à la vidéo et c’est ultra prometteur

Midjourney lance son générateur de vidéo.

Pas de vidéo from scratch. C’est du image-to-video.


Tu charges une image, tu choisis l’intensité du mouvement, et boom : t’as 4 vidéos de 5 secondes.
C’est simple, fun, et surtout : accessible à tous.


Prix d’entrée ? 10 dollars.

L’outil permet de tester des mouvements de caméra, des animations automatiques ou pilotées par prompt. C’est pas encore parfait, mais c’est bluffant.

Canva passe à la vitesse vidéo avec Google dans le moteur

Canva muscle son jeu. Et cette fois, c’est du lourd : l’outil préféré des CM se met à la vidéo par IA.
Il tourne avec le modèle Veo 3 de Google.

Concrètement, tu tapes une description, Canva génère une vidéo de 8 secondes avec image.
Le tout intégré direct dans l’éditeur Canva pour y ajouter logos, typos, musique et stickers.

Le module est déjà dispo pour certains comptes payants : Pro, Teams, Enterprise ou Canva Nonprofit.

Avec une limite (pour le moment) : 5 vidéos par mois.

Mais clairement, ça sent l’entrée en douceur avant le grand déploiement.

L’objectif de Canva est simple : démocratiser la vidéo IA.
Pas besoin d’être motion designer, pas besoin d’applis externes.
Tu restes dans Canva, tu imagines un contenu, tu l’obtiens en quelques clics.

Meta : modération allégée, haine démultipliée

Depuis janvier, Meta a lâché la bride.
Fin du fact-checking aux US. Règles anti-haine assouplies partout.
Résultat : un raz-de-marée de contenus nocifs.

Une enquête menée par GLAAD, UltraViolet et All Out montre une explosion de la haine en ligne.
66 % des utilisateurs disent avoir vu des contenus problématiques.
27 % des personnes LGBTQ+ disent avoir été directement ciblées.
78 % des personnes racisées se disent attaquées régulièrement.

Et ça va plus loin.
Le sentiment de sécurité s’effondre.
77 % des gens n’osent plus s’exprimer librement.
Les femmes, les LGBTQ+, les minorités : tous se sentent en danger.

Les alertes aux modérateurs ?
Ignorées. Ou rejetées en moins d’une minute.

Violences sexistes, menaces, revenge porn, deepfakes…
23 % des utilisateurs disent avoir subi des violences numériques depuis les changements.
Et dans certains cas, la haine en ligne déborde dans la vraie vie.

Meta a voulu séduire les partisans de la liberté d’expression totale.
Mais les dégâts sont réels.
Et les groupes les plus vulnérables en paient le prix.

Facebook renomme toutes les vidéos «  Reels » 

Meta va fusionner les vidéos classiques et les Reels sur Facebook : fin de la distinction entre formats, avec tous les nouveaux contenus vidéo désormais automatiquement publiés comme Reels  .

Les Reels n’auront plus de limite de 90 secondes : les vidéos longues et lives seront supportés  .

L’onglet “Vidéo” sera rebaptisé “Reels”, et une interface unifiée pour la création vidéo sera déployée globalement dans les prochains mois  .

Les réglages de confidentialité seront harmonisés : les utilisateurs devront confirmer leur audience lorsque les paramètres de Feed et Reels diffèrent  .

Meta assure que les recommandations vidéo resteront personnalisées, couvrant courts, longs et lives  .

Cette initiative fait suite aux ambitions de Mark Zuckerberg de redonner du “cultural impact” à Facebook, en s’alignant sur Instagram et TikTok .

Pour les créateurs, les métriques seront consolidées : vues, interactions et monétisation vont maintenant fusionner, avec accès aux anciens insights jusqu’à la fin de l’année  .

Objectif : simplifier la création et booster l’engagement en un format unique dominé par les Reels.

INFO BONUS :

En mai 2025, les vidéos Reels représentaient déjà 50 % du temps passé sur Facebook via mobile  !

https://www.socialmediatoday.com/news/facebook-renames-all-videos-reels/750973

Comment LinkedIn évolue en 2025 : étude Visibrain »

Dans si. Étude annuelle « LinkedIn en France », Visibrain a analysé 430 000 publications LinkedIn francophones (avril 2024–avril 2025) pour dégager les grandes tendances du réseau en 2025  .

LinkedIn devient un média hybride : les contenus personnels, politiques ou de société se multiplient aux côtés des sujets professionnels  .

33 millions de membres en France participent, avec une communauté de plus en plus variée .

Les influenceurs prennent le pas sur les dirigeants : Hugo Clément (439 000 followers) a généré 1 million de réactions, 20 % de plus qu’Emmanuel Macron (3 M de followers)  .

Les médias se tournent vers LinkedIn, jugé “moins crisogène” que X, avec des engagements supérieurs (ex. : culture pub,Le Figaro, ARTE, Challenges)  .

Top 5 des thèmes les plus débattus :

1. Recrutement – 25 %

2. Environnement – 20 %

3. IA – 10 %

4. Politique – 8 %

5. Cybersécurité – 6 %  .

Le luxe domine parmi les entreprises influentes : Louis Vuitton (457 000 réactions), Dior (350 000), LVMH (323 000), Hermès (255 000)  .

Conseil, banque, assurance, pharma, transport et tech (Deloitte, Capgemini, Ubisoft) sont aussi très influents  .

Attention, LinkedIn n’est plus un sanctuaire : les prises de position suscitent bad buzz (ex. Lydia en 2023)  .

Visibrain note que les collaborations (ex. marques + influenceurs) génèrent 4× plus d’engagements que les posts classiques  

https://www.blogdumoderateur.com/comment-linkedin-evolue-2025-sujets-discutes-entreprises-influentes

Le retour des BlackBerry chez la Gen Z : nostalgie ou rejet des réseaux sociaux ?

Le mot-clé #blackberry dépasse les 125 000 publications sur TikTok (Fast Company, 2025).

Depuis 2024, une tendance inattendue refait surface dans les mains de la Gen Z : le retour des téléphones BlackBerry, autrefois emblèmes de la productivité corporate, désormais symboles d’un mode de vie digital minimaliste. Portée par TikTok (hashtag #blackberry), cette mouvance repose sur une volonté de “digital detox” et un rejet des réseaux sociaux omniprésents.

Des jeunes de 16 à 25 ans adoptent des modèles comme les BlackBerry Bold, Curve ou Classic, souvent achetés pour moins de 100 $ sur eBay. Leurs motivations sont claires : moins de distractions, retour à des usages basiques (appels, SMS, photos), et une rupture assumée avec la logique de scrolling infini. Ce phénomène s’inscrit dans un mouvement plus large de rejet de l’hyperconnexion numérique et de recherche de bien-être mental.

L’esthétique rétro joue un rôle essentiel : personnalisation des appareils (stickers, coques), vidéos virales où l’on met en scène ces “relics” des années 2000. Plusieurs influenceurs TikTok, comme @notchonnie ou @dimitri.fry, ont rassemblé des millions de vues en montrant comment ces téléphones apportent une forme de “joie utile” sans le stress des notifications sociales.

Données clés :

• Le Pew Research Center note que 89 % des 13–24 ans se disent “trop connectés”, et 64 % envisagent une réduction volontaire de leur temps d’écran (2024).

• Les recherches de téléphones “dumbphones” ont bondi de 160 % en un an (source : Reuters, déc. 2024)

L’engouement ne se limite pas à la nostalgie. Il interroge notre rapport aux outils numériques et appelle à un usage plus intentionnel de la technologie.



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