LinkedIn ouvre ses badges de vérification aux applications tierces
Sur Internet, la confiance est devenue une monnaie rare. LinkedIn l’a bien compris et veut imposer ses badges de vérification partout, même au-delà de son réseau.
LinkedIn poursuit sa quête de crédibilité et de lutte contre l’usurpation d’identité en étendant son programme de vérification d’identité à l’extérieur de sa propre plateforme.
Selon LinkedIn, 75 personnes vérifient leur identité chaque minute sur la plateforme. Il y en a eu 750 depuis le début de cet épisode
Désormais, certains sites et applications tierces pourront intégrer et afficher le badge “Verified on LinkedIn” sur leurs services.
Ce badge authentifie qu’un utilisateur a bel et bien vérifié son identité via LinkedIn, notamment son identité personnelle, son employeur ou son parcours universitaire.
Comment ça marche ?
Des plateformes partenaires comme Adobe Behance, TrustRadius, G2 ou encore UserTesting ont été choisies pour cette première vague. Par exemple, sur Behance, les créatifs pourront montrer leur badge LinkedIn directement sur leurs portfolios, renforçant leur crédibilité aux yeux de recruteurs ou de clients potentiels.
Pourquoi cette évolution ?
L’enjeu est énorme : avec la montée de l’IA générative et des faux profils, les réseaux sociaux et plateformes professionnelles doivent renforcer la confiance. Pour LinkedIn, permettre aux utilisateurs de prouver leur identité au-delà de leur propre réseau est une manière stratégique d’imposer son badge comme un standard de fiabilité sur Internet.
Cela s’inscrit dans une tendance plus large de la certification numérique, à l’image de ce qu’essaie aussi de faire le projet Content Credentials d’Adobe dans la lutte contre les contenus falsifiés.
Petit rappel :
LinkedIn a lancé son programme de vérification en 2023, en partenariat avec Microsoft et Clear. Aujourd’hui, plus de 80 millions d’utilisateurs ont franchi le pas, soit environ un membre sur six.
LinkedIn tente ici de capitaliser sur son image de réseau “sérieux” et professionnel, en s’étendant hors de ses murs, ce qui pourrait à terme booster son usage comme “identité numérique officielle” pour les professionnels.
Un enjeu de taille dans un monde où la crédibilité est un actif aussi important que le CV lui-même.
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Threads déploie ses publicités à l’ensemble des annonceurs Meta
Meta ne compte pas laisser Threads végéter dans l’ombre : après un an de rodage, les publicités débarquent en masse sur la plateforme.
Grosse actualité pour le petit frère d’Instagram : Threads annonce l’ouverture globale de son offre publicitaire. Après plusieurs mois de tests initiés début 2025 aux États-Unis et au Japon, tous les annonceurs Meta éligibles peuvent désormais acheter des emplacements publicitaires sur Threads.
Pour info, en 2024, Meta a généré 160 milliards de dollars de revenus publicitaires, en hausse de +22 % par rapport à 2023, selon Barron’s.
(Source : Barrons – avril 2025)
Même si le ciel semble au beau fixe, pour Meta, l’enjeu est clair : Threads doit devenir un nouvel espace publicitaire majeur, en complément d’Instagram et Facebook,
Instagram est saturée pub, il est vital et stratégique pour Meta de diversifier son inventaires pub!
Comment seront affichées les pubs ?
Les annonces apparaîtront dans le flux Threads, clairement identifiées par le label “Sponsorisé”.
On nous promet qu’Elles seront intégrées de manière assez naturelle entre les posts des utilisateurs, comme sur Instagram.
Attention à ce propos le naturel d’Instagram n’est pas tout à fait le même que celui de Threads ! On est sur du microblogging avec beaucoup de texte et parfois peu d’image donc votre pub peut faire tâche !
Les ciblage threads pourront être gérés via le système Advantage+ (optimisation automatique des placements publicitaires) ou bien via une sélection manuelle par les annonceurs.
Un déploiement progressif et prudent
Meta adopte une approche prudente : pas question d’inonder Threads de pubs dès le départ. Les emplacements seront d’abord limités, et les annonceurs invités à produire des contenus adaptés au ton plus “conversationnel” de la plateforme.
On pourrait voir émerger des campagnes natives beaucoup plus “éditoriales”, sur le modèle des Twitter Ads (avant l’ère Musk…).
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Facebook et Instagram face à une baisse d’usage
Un aveu rare de Mark Zuckerberg
Lors d’une récente audience judiciaire, Mark Zuckerberg a reconnu que les utilisateurs passent désormais moins de temps sur Facebook et Instagram. Même si aucun chiffre précis n’a été donné, cet aveu confirme les suspicions croissantes autour du désengagement progressif sur ces plateformes historiques de Meta.
La pression exercée par TikTok
TikTok apparaît comme un concurrent majeur, captant l’attention notamment des jeunes grâce à ses formats courts et engageants. Cette montée en puissance oblige Meta à réévaluer sa stratégie, bien qu’une situation similaire ait déjà été rencontrée face à Snapchat. Cette fois cependant, l’écart se creuse, et TikTok impose une transformation des usages numériques.
Le basculement vers la messagerie privée
Zuckerberg a également mis en lumière une évolution forte : la migration des échanges vers la messagerie privée. Messenger et WhatsApp deviennent des terrains privilégiés pour les discussions, au détriment des fils d’actualité publics. Cette transition vers des échanges plus confidentiels complexifie la monétisation classique du contenu.
Un modèle social devenu encombrant
L’article pointe également du doigt l’essoufflement du modèle traditionnel de réseaux sociaux comme Facebook : des graphes sociaux surchargés (anciens collègues, marques, connaissances lointaines) qui diluent la pertinence du contenu et découragent l’engagement, particulièrement chez les jeunes utilisateurs en quête de plus d’authenticité.
Manque de transparence inquiétant
Enfin, l’absence de chiffres précis sur cette baisse d’usage alimente la méfiance des analystes et des investisseurs. L’opacité de Meta sur ses données d’engagement suscite des interrogations sur la véritable ampleur du phénomène.
WhatsApp renforce la confidentialité des discussions
Nouvelle fonctionnalité : « Confidentialité avancée de la discussion »
WhatsApp a annoncé le déploiement d’une nouvelle option de sécurité appelée « Confidentialité avancée de la discussion ». Cette fonctionnalité complète les mesures déjà en place (chiffrement de bout en bout, messages éphémères, verrouillage des discussions).
Fonctionnement de la confidentialité avancée
Avec cette fonctionnalité activée :
- Impossible d’exporter les discussions (tentatives de téléchargement bloquées).
- Impossible de mentionner Meta AI dans les discussions protégées.
- Pour le moment, les captures d’écran restent possibles, mais WhatsApp envisage d’introduire d’autres protections à l’avenir.
Cette option est activable discussion par discussion, permettant aux utilisateurs de choisir quelles conversations nécessitent un niveau de confidentialité supérieur.
Un outil pensé pour les groupes
La fonctionnalité répond à la réalité des usages actuels de WhatsApp : des groupes parfois constitués de personnes pas très proches ou abordant des sujets sensibles. Meta souligne ainsi l’importance de pouvoir garder un contrôle total sur l’exportabilité et l’exposition des conversations.
Comment activer l’option
Pour activer « Confidentialité avancée » :
- Ouvrir la discussion concernée dans WhatsApp.
- Accéder aux réglages de confidentialité et activer la protection avancée.
WhatsApp précise que cette fonctionnalité est en première version, et pourra évoluer avec des mises à jour pour renforcer encore la protection des utilisateurs.