Épisode 958 : Quand les consommateurs prennent la parole et s’engagent pour dénoncer les pratiques des influenceurs cela donne un mouvement : #deinfluencing

Raconter en vidéo les produits que tu as essayé et que tu n’as pas aimé porte un nom : le deinfluencing.

« 5 produits à ne surtout pas acheter ».
« Ces produits que je déteste »
« Economisez votre argent en n’achetant pas ce truc »

La tendance du « deinfluencing » ou de la desinfluence s’est installée en ligne et notamment sur TikTok. On parle ici d’UGC. Le principe des internautes lambda testent des produits dont des influenceurs rémunérés font la promotion.

Ils donnent leur avis sincère. Souvent ça pique !

Pour l’instant la trend du deinfluencing est surtout du côté des US mais elle cartonne.

458M de vues sur le hashtag #deinfluencing et des centaines de millions de likes.

Actuellement ce sont surtout les marques de beautés qui dérouillent.

Sephora : les produits vendus par l’enseigne sont au cœur de nombreuses vidéos sous le titre « les produits à ne pas acheter » avec des sélections de gammes à éviter.

L’Oréal Paris : la marque est au cœur d’une polémique autour du #mascaragate suite à la revue jugée « trompeuse » de l’influenceuse Mikayla Nogueira sur le mascara « Telescopic Lift ».

Le  « deinfluencing » a aussi un petit côté chasse aux sorcières ou plutôt aux méchants influenceurs

Forcément impossible de ne pas faire le pont entre la campagne « influvoleurs » de Booba qui depuis maintenant un an dénonce les influenceurs menteurs.

On pense aussi à la toute récente loi sur l’influence qui vient d’être voté en France et qui fixe un cadre légal stricte aux actions des influenceurs commerciaux.

L’influence marketing est en train de rentrer dans sa phase de maturité et est a un point de bascule. Pour les marques il existe désormais un facteur risque à travailler avec des influenceurs.

Le « deinfluencing » est-ce une démarche responsable anticosnumérisme ?

Certains vont plus loin et dénoncent la société de consommation en incitant leur communauté à résister à la surconsommation et à réfléchir de manière plus critique à leurs achats.

En dénonçant le consumérisme, de multiples créateurs de contenu mettent en avant une forme de consommation raisonnable : #saveyourmoney, #antihaul ou encore #consciousconsumer font partie des hashtags les plus utilisés dans les posts.

Le « deinfluencing » ne serait-il pas plutôt un tactique d’adaptation des influenceurs ?

Une réponse aux attentes des consommateurs et le moyen de conquérir d’autres marques. Désinfluencer et influencer sont essentiellement la même chose : orienter et guider les décisions d’achat des consommateurs.

Le deinfluencing ne serait-il pas le greenwashing de l’influence

Il faut aussi ajouter la dynamique algorithmique. Quand une tendance monte sur TikTok, l’algorithme fait qu’il faut surfer dessus, ça rapporte énormément de vues et ça permet une grande visibilité


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