Épisode 773 : Comme tous les lundis on fait le tour des news social media du moment. On parle des nouvelles lois européennes et de protection de données personnelles, mais aussi du down de WhatsApp et de la possibilité d’épingler des posts sur Instagram, sans oublier le bouton « je n’aime pas » sur TikTok.
Données personnelles Facebook
Un rapport sur l’absence de traçabilité des données personnelles des utilisateurs de Facebook vient de sortir.
Ce sont des ingénieurs du groupe Meta qui alertent sur ce sujet.
Sachant que l’Union Européenne viens d’adopter une loi qui va limiter les publicités ciblées et les algorithmes des plates-formes sociales : le Digital Services Act
D’après les ingénieurs du groupe Meta, il est impossible pour eux de dire d’où viennent les données des utilisateurs. Et surtout où est-ce que celles-ci sont stockées.
Ce qui fait qu’il est quasi impossible de savoir sous quelle juridiction tombe ses données d’utilisateurs des plates-formes du groupe Meta.
Le stockage du groupe Meta fonctionne sur un système de frontières ouvertes.
C’est-à-dire que le groupe obtient, stock et consolide ses données utilisateurs à partir d’une multitude de sources qui peuvent soit venir des plates-formes méta soit parfois d’applications tierces.
Il existe donc aucun moyen de savoir si une information d’un utilisateur vient d’une plate-forme de Meta ou non.
Ça peut venir de Facebook, d’un autre réseau social, d’un site de vente en ligne, ou un autre traqueur publicitaire.
Les ingénieurs tirent la sonnette d’alarme sur la capacité de Facebook à s’adapter aux nouvelles lois de l’Union Européenne.
Il est impossible avec la manière dont le groupe Meta gère aujourd’hui les données personnelles de pouvoir dire : telle donné de Thibault ne pourra être utilisée pour tel objectif.
Tout simplement parce que il n’y a pas ce niveau de détails là dans leur système de rangement.
Les ingénieurs proposent donc un nouveau système, qui devrait permettre de tracer les informations, mais pour le moment seulement pour celles qui émanent directement de Facebook.
Celles qui sont récupérées à l’extérieur ne rentrent pas dans ce système de rangement.
À voir en combien de temps Facebook va s’adapter ?
Historique : l’Europe a approuvé le « Digital Services Act » contre les abus des GAFAM
L’UE vient de signer la fin des algorithmes obscures. En tout cas sur le papier les 27 membres de l’UE viennent de signe run texte historique qui va contraindre la GAFAM a beaucoup beaucoup plus de transparence.
L’idée derrière cette loi du Digital Service Act : ce qui est illégal hors ligne doit également l’être en ligne.
Qu’est-ce que ça change ?
Le DSA compte interdire les contenus publicitaires ciblés visant les enfants (ok) mais aussi les pubs qui se fondent sur des données personnelles sensibles : la religion, le sexe, la race ou les opinions politiques.
Les plateformes devront signaler lorsqu’elles utilisent un algorithme de recommandation pour trier leurs contenus. Les utilisateurs pourront aussi accéder à des contenus non basée sur leurs préférences et leur profil.
Le DSA souhaite aussi mettre fin aux dark patterns. Ce sont ces techniques qui visent à manipuler les internautes (un bouton de confirmation qui incite à accepter les cookies).
Comment ça va être appliqué ?
Afin de garantir une mise en œuvre efficace, Google et Meta seront audités tous les ans.
Les sanctions comprennent des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires global de l’entreprise, à l’interdiction d’opérer dans l’Union européenne en cas de multiples récidives.
C’est pour quand ?
Le Digital Services Act doit entrer en vigueur dans les pays membres en 2024.
Obama vs les réseaux sociaux
L’ancien président des États-Unis qui à son époque a très bien manœuvré durant sa campagne avec les réseaux sociaux, semble aujourd’hui changer un peu de discours.
Il a prononcé un discours jeudi dernier devant les étudiants de Standford en Californie, au milieu de la Silicon Valley.
Il a appelé clairement à réguler les réseaux sociaux, qui seraient responsable de l’affaiblissement des démocraties.
Il a reconnu lui-même qu’il n’aurait peut-être pas été élu à son époque sans MySpace ou Facebook, et que les sociaux peuvent être un formidable outil de sensibilisation, ou de mobilisation pour les militants dans le monde entier.
Mais il alerte sur le modèle économique du succès de Facebook ou YouTube, et notamment de la publicité ciblée.
Il dénonce des contenus inflammatoires, polarisant qui favorisent la désinformation !
D’après lui l’élection de Joe Biden avec la non reconnaissance de sa défaite de la part de Donald Trump avec l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, est une sonnette d’alarme pour les États-Unis.
D’après lui il faut une réforme des lois qui encadrent les réseaux sociaux, pour qu’il soit plus transparent et responsable.
D’après lui le problème n’est pas ce que les gens publient sur ces réseaux, mais plutôt ce que les plates-formes elle-même promeuvent.
Le retour du bouton « je n’aime pas »… mais cette fois c’est sur TikTok !
TikTok vient d’annoncer le test du bouton « dislike » sur sa plateforme. Il va permettre aux utilisateurs d’identifier les commentaires qu’ils pensent inappropriés ou qui ne les intéressent pas.
Attention cela ne concerne que les commentaires pour l’instant et pas les posts.
Les créateurs qui recueillent une proportion trop élevée de « dislike » seraient amené à recevoir des notifications les amenant à reconsidérer l’angle de leurs contenus ou a modérer eux même les conversations clivantes.
On ne sait pas si cette fonctionnalité va avoir un impact sur le classement des commentaires sous les vidéos.
Un des objectifs pour TikTok est clairement de nourrir le machine Learning de son IA et à terme renforcer ses capacités de modération pro actives.
WhatsApp en panne
Une nouvelle panne de WhatsApp a touché des milliers d’utilisateurs dans le monde au début du week-end.
Depuis environ un an, WhatsApp connaît de nombreuses interruptions.
Souvent lorsque WhatsApp bug, ce sont les trois réseaux Instagram, Facebook et WhatsApp qui tombent au même moment.
On peut même imaginer que c’est peut-être lié à l’interopérabilité de leur plate-forme.
Cependant cette fois-ci c’est seulement WhatsApp.
C’est plusieurs milliers de plein d’utilisateurs qui ne peuvent plus se connecter au service de messagerie.
Et comme à chaque fois dans ces moments-là, c’est sur Twitter que tout le monde va se plaindre.
Avec ses 2 milliards d’utilisateurs dans le monde, WhatsApp reste numéro un notamment hors Chine et en Inde.
Donc quand une panne internationale arrive, tout bon utilisateur de la plate-forme part d’un pas décidé sur Twitter pour voir si c’est en panne.
En France le Hashtag WhatsApp est passé en top tendance sur Twitter, alors que le même soir il y avait des demi-finale de coupe d’Europe de football, avec notamment Marseille qui jouait.
On va trouver alors des memes incroyables sur le WhatsApp Down.
Instagram va bientôt nous permettre d’épingler des posts en haut de notre grille
Ca fait déjà quelques mois, qu’on le voit venir mais ça y est Instragram test officiellement les pots épinglés sur un certain nombre de profils.
Comment ça marche ? Certains utilisateurs peuvent désormais sélectionner une option ”Épingler à votre profil” sur leurs publications.
Ce qui permet d’ancrer ces posts en haut de leur grille. En gros comment sur Facebook, Twitter ou plutôt comme sur TikTok !
Instagram propose d’épingler 3 posts. Les 3 premiers de votre grille. ET là, attention, ça va faire bouger quelques lignes tout ça.
La première chose c’est que ces 3 posts épinglés peuvent devenir un outil précieux pour continuer à muscler l’efficacité de son profil Insta.
Avec les highlight stories c’est un espace additionnel pour mettre durablement en avant des infos sur ma marque.
Ce peut-être aussi un espace propice pour renforcer les performances de certains contenus.
Intéressant.
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